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Ville d'espaces et de contrastes

Retour en images sur l’exposition “Terre Primale” de Clélia Carrot qui s’est déroulée à Soëlys du 11 janvier au 30 mars 2021.

Soëlys étant fermé au public depuis plusieurs mois en raison des restrictions sanitaires liées à la crise Covid-19, cette exposition n’a malheureusement pas pu être visitée par le public. Cependant, les élèves des écoles de la commune ont pu en profiter et expérimenter la démarche de l’artiste.

Au travers de ses œuvres, l’artiste ouvre des fenêtres sur l’au-delà de nos sens, éprouve les frontières entre visible et invisible, interroge l’image pour faire vibrer la sensible surface des choses. Photographe, plasticienne, cinéaste, Clélia Carrot tisse de ces supports variés, des liens, à la recherche de ce que Chris Marker  appelait “la poignance des choses”.

Merci à Franck Têtu pour ses photos.

 

Rencontre avec l’artiste Clélia Carrot…

Clélia Carrot

Quel est ton parcours professionnel ?

« Diplômée depuis 10 ans d’un master professionnel en audio-visuel, réalisatrice de documentaires, cinéaste et photographe, ces diverses approches ont rapidement commencé à se nourrir l’une l’autre, à s’interroger, à s’éclairer… C’est donc le cinéma qui m’a menée vers la photographie, et vers d’autres médiums. Mon cheminement est fait de spirales qui toujours me ramènent à ce qui pour moi est l’essentiel : approcher d’un peu plus près ce que Chris Marker nommait ”la poignance des choses”».

 

Qu’est-ce qui t’a poussé à travailler sur le monde végétal, minéral et animal ?

« Dans leur langage, les peuples des plantes, des pierres, de l’eau, du feu, se parlent et nous parlent. Focaliser mon attention dessus, c’est l’occasion d’écouter ces voix, avec tous les sens, d’en révéler les subtilités. L’exposition est conçue comme une invitation au voyage chamanique. C’est la continuité de ma démarche artistique et de mon positionnement dans le monde. Les images sont comme des portes pour entrer dans le monde des rêves, les mondes invisibles ; pour plus de connaissance, de conscience, et d’interactions avec le vivant ».

Pourquoi avoir choisi la photo, la vidéo, les sons, les textes et les objets comme moyens d’expressions ?

« Chaque médium vient jouer sa propre partition dans l’ensemble. Ce sont des instruments au service du regard, au service d’une vision poétique du monde, qui permettent de donner forme, corps, voix, âme. Ils ont aussi chacun leur propre langage, s’entremêlent, se font écho, se font sens au sein de l’installation.
Pour moi, il n’y a pas de séparation : lorsque je photographie, lorsque j’écris, lorsque je peins, lorsque je crée un son, lorsque je rêve… Ce sont autant de moyens d’aborder les rives d’une réalité non ordinaire et de mettre en partage cette intensité ».

Si tu devais résumer ton exposition en 3 mots ?

« Terre – Âme – Rêve ».

Comment se déroule un atelier avec les enfants ? Tu en as fait combien jusqu’à présent ? Tu es satisfaite des ateliers pour l’instant ?

« Deux fois par semaine, des élèves viennent participer à trois ateliers pour découvrir l’exposition :
A l’aide de petits jeux, de dialogues, de musique, ils enquêtent sur les images de l’exposition et sur leurs ressentis. Ils complètent une œuvre de l’exposition, le chaudron d’inspiration, en rêvant des mots qu’ils écrivent à partir d’images. Puis, ils réalisent une œuvre à partir des différents éléments : terre, eau, air, végétaux, etc. qu’ils emportent avec eux.
Tout cela se déroule dans la joie et le lâcher-prise, et c’est un formidable moyen de transmettre. On enseigne, et les enfants nous enseignent, car chez eux les portes de l’imaginaire sont encore grandes ouvertes. »

Pourquoi avoir voulu exposer au pôle Soëlys ? Vas-tu exposer autre part par la suite ?

« C’est toujours davantage un lieu qui nous choisi. Je suis enchantée de cette collaboration avec la Ville de Soyaux qui offre aux artistes des conditions de travail exceptionnelles, avec Delphine Penelaudmédiatrice culturelle, qui honore sa mission avec cœur et savoir, tant dans sa transmission auprès des enfants, que dans son engagement auprès des artistes. Une fonction déterminante dans la qualité de la vie sociale et culturelle.
Je préfère consacrer mon temps à la création plutôt qu’à la recherche d’espaces d’exposition, mais j’espère pouvoir faire vivre et rêver ailleurs l’exposition Terre Primale. »

Plus d’infos sur cleliacircusia.wixsite.com

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